L'épopée de Gilgamesh, ou l'éveil à la sagesse

éphéméride du 3 décembre

Le 3 décembre 1872, George Smith, spécialiste en assyriologie au British Museum, lit pour la première fois devant les membres de la Société d'Archéologie Biblique de Londres, un texte en caractères cunéiformes qu'il a décrypté sur une douzaines de tablettes d'argile originaires de Chaldée.

C'est le récit de l'épopée de Gilgamesh, et aussi du Déluge, d'après ce texte mésopotamien antérieur de plusieurs siècles au texte biblique. Les tablettes remontent en effet au XIIIème siècle av. JC. Elles sont longues d'environ 3000 vers qui détaillent l'épopée d'un roi en quête d'immortalité.

Celui-ci, Gilgamesh, aurait régné vers 2650 av. JC sur la cité d'Uruk, et aurait vécu de nombreuses aventures guerrières notamment contre la cité voisisne de Kish, et aux côtés d'Enkidu contre le géant Humbaba puis le taureau céleste d'Anu.

Arrive alors la onzième tablette où un homme du nom d'Unapishtim qui, avertit par le Dieu de la Sagesse de la décision de l'Assemblée des Divinités de détruire cette humanité, construisit un bateau et y embarqua des spécimens de chaque espèce animale, pour finalement, grâce à une colombe, accoster sur une terre émergée.

Irréfutable et validée ensuite par les plus grands orientalistes, ce texte ne manque pas de soulever maintes interrogations. On a depuis retrouvé de nombreux exemplaires, en diverses langues, de "l'épopée" et tous convergent vers les mêmes informations. Dont celle purement incroyable à qui se fie uniquement au texte de la Bible, de l'existence d'un déluge sur terre, commandité par les Dieux, mais antérieur de 5 siècles au moins à la rédaction de l'Ancien Testament.

On devine aisément qui a influencé l'autre, et cela est loin d'arranger la parole d'évangile ressassée comme intangible de l'église du Vatican.

Mais peut-être qu'il est plus intéressant de retenir qu'il y a 47 siècles, existait un roi qui arriva, par-delà les limites de la condition humaine, de la vie, de la mort, à trouver grâce à l'amitié la voie de l'apprentissage vers l'éveil de la sagesse.

Merci, Gilgamesh