BLEU, azur dynaste BLANC, panache royal ROUGE, oriflamme carloman

éphéméride du 24 octobre

24 octobre, c'est que voici une date à la fois si peu connue et honorée que tant représentative de notre histoire de peuple français !

En 996, c'est le début de la dynastie capétienne puis en 1790, c'est l'adoption du tricolore sur le pavillon national.

En 996, meurt le roi Hugues Capet, qui en transmettant le domaine royal à son fils, Robert le Pieux, crée la lignée des Capétiens, qui outre la France régneront formellement, et ce jusqu'à nos jours d'ailleurs, sur plusieurs pays d'Europe.

Hugues Capet, lointain descendant de Charlemagne, d'abord Duc des Francs (960-987), puis sacré Roi (987-996) est avant tout l'instigateur forcené et entêté de la Francia Occidentalis, ce royaume indépendant définitivement séparé du pouvoir de l'Empereur germanique.

Il est donc particulièrement intéressant de constater que le lien symbolique entre la dynastie royale issue d' Hugues Capet et l'origine des 3 couleurs nationales françaises est hautement révélateur.

Habituellement, en effet, on fait de l'assemblage du Blanc Royal aux Bleu et Rouge de la Cocarde Parisienne puis Révolutionnaire l'origine historique de notre drapeau national.

C'est aller bien vite en besogne.

Une analyse plus fine permet de prendre en compte des résurgences plus véridiques, de plus vérifiables.

Le Bleu, c'est la représentation de l'azur des rois, de leur capacité identifiée à perpétuer la guidance d'un pays par leur descendance, c'est à cette fin le Bleu de France.

Le Blanc, certes si il est bien celui du panache d' Henri IV, a essentiellement vocation au commandement militaire de la défense de la nation, L'acte guerrier est son mandat de prédilection.

Le Rouge, c'est celui de la bannière de Saint-Denis, celui du gonfalon chrétien et de la mission christique, celui de l'oriflamme de Charlemagne, celui des croisades et de la Croix de Saint-Georges.

En tout cas, c'est bien ainsi que l' Assemblée Nationale Constituante définit, le 24 octobre 1790 les trois couleurs du pavillon national, arborées tout d'abord par la marine :

"Qu'à la couleur qui fut celle du panache d'Henri IV se joignit celles de la liberté retrouvées".

Vaste débat que la primauté de la liberté par rapport au sacré.

En tout cas, voilà qui symboliquement est plus qu'un simple trait d'union. C'est l'apologie, inconsciente sans doute, d'une destinée d'envergure.

C'est donc là qu'on voit que les racines d'un vieux pays immergé dans un Occident historique sont bien plus porteuses d'influences civilisationnelles que le laisse supposer une sorte de vulgate immédiate et à courte vue.

De Hugues Capet à notre Drapeau Bleu, Blanc, Rouge, nous avons vivant sous nos yeux l'exemple même de la passion et de la volonté d'un peuple original, vaillant et authentique. et de l'ancestral cri de guerre "Mont-Joie Saint-Denis" ...